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    Entre espoir et désespoir, mystère, solitude et faux-semblants…
    La vie ne tient qu’à un fil.

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       Johanna est passionnée de dance depuis sa plus tendre enfance. Encouragée par son père, aujourd’hui en phase terminale d’un cancer, cette gamine de presque 18 ans s’entraîne sans arrêt afin de pouvoir, un jour, devenir une vraie danseuse étoile. Totalement introvertie, Johanna n’a jamais eu d’amis et n’en a jamais ressenti le besoin, la seule personne comptant à ses yeux étant son père. Mais que se passera t-il lorsque celui-ci s’éteindra ?

       Hayden, 20 ans, est en apparence une jeune femme pleine d’énergie, toujours souriante et surtout très entourée. Elle ne connait pas l’ennui ou la fatigue. Non, Hayden fait partie de ces jeunes qui sortent tous les soirs et rentrent à 7 heures du matin (si ils rentrent, bien sûr), qui se saoulent et qui trouvent « cool » de fumer un paquet par jour. Pourtant, Hayden passe tous ses jeudis soirs, de 21h à minuit, à jouer du piano. Pourquoi ? Telle est la question…

       Summer, un prénom bien joyeux pour une fille dépressive, déboussolée et qui passe son temps à broyer du noir. Depuis la mort suspecte de sa sœur aînée, May, Summer a totalement changé. Pourtant, elle et sa sœur ne s’appréciait pas, on peut même dire qu’elles se détestaient. Alors comment une gamine de 13 ans, qui, en apprenant la mort de sa soeur tant détestée, ne sort plus, ne sourit plus, ne s’amuse plus ? Certes, leurs parents ne s’attendaient pas à ce qu’elle saute de joie, mais de là à en être restée au même stade depuis 6 ans…

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    MAJ 01 25-07-12 / MAJ 02 16-08-12


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    1 # 1


    Ven. 18 février 2011.


    17h40. Johanna arrive joyeusement dans la chambre d’hôpital de son père, atteint d’un cancer des poumons ayant était découvert il y a 1 mois. Malgré les préventions des médecins du Beaumont Hospital, comme quoi l’homme de (bientôt) 49 ans vivaient ses derniers jours, Johanna croit dur comme fer que ce ne sont que des incapables, que son père va s’en remettre et surtout que leur petit train-train quotidien reprendra très vite. Mais il faut se rendre à l’évidence, John McBrown était un accro au tabac depuis plus de 20 ans, et son état n’a fait qu’empirer depuis qu’il est ici.


    Elle lui dépose une légère bise sur la joue et commence à lui raconter avec joie sa journée d’aujourd’hui. Les agaçant cours de physique qu’elle a eu le matin et les nouveaux pas de dance qu’elle a appris l’après-midi.

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    18h05
    . Hayden pénètre enfin dans l’appartement qu’elle occupe avec Mackenzie. Plus pour longtemps malheureusement, car celle-ci emménage demain avec son compagnon. Adieu bonne ambiance, veillées jusqu’à 4 heures du matin, fêtes tous les week-ends… Mackenzie était vraiment la colocataire idéale, elle et Hayden étaient sur la même longueur d’onde.


    -    T’as fini tes cartons ? demanda Hayden en déposant son sac sur le buffet de la cuisine, où trainaient une part de pizza et un bol de gâteaux apéritifs.
    -    Bientôt, il me reste encore la salle de bain. Tu as posté l’annonce ? Hayden s’immobilisa quelque secondes, avant de répondre comme si c’était la fin du monde :
    -    Putain, j’ai encore oublié.
    L’annonce consistait à trouver deux nouvelles colocataires. Hayden pensait que transformer le bureau en troisième chambre était une meilleure idée et surtout que c’était financièrement meilleur d’être à trois qu’à deux. Et puis, plus on est de fous, plus on rit. C’était l’une des devises préférées de la jeune brune.
    -    Bouge-toi, à ce rythme je suis sûre que tu seras toujours seule en mars, à t’empiffrer de cookies devant Grey’s Anatomy pendant que le proprio tambourinera à la porte pour te dire de payer, lança la blonde, tout en scotchant un carton.
       Mais non, je la poste demain, promit Hayden.

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    20h10. Kennedy, la mère de Summer, monte à l’étage pour prévenir sa fille qu’ils passent à table. Celle-ci est, comme à son habitude, assise sur son lit à regarder dans le vide.
    -    Summer, on mange. Dépêche-toi, que je ne sois pas obligée de remonter dans 10 minutes, dit-elle, essayant de parler d’un ton ferme.
    Cinq secondes après que Kennedy soit sortie de sa chambre, Summer pousse un soupir de lassitude. Elle descend lourdement les escaliers en bois, tire sa chaise et s’y assoit.
       Spaghettis bolo pour tout le monde ! annonce sa mère.
    Le plat favori de May. Décidemment, elle n’est plus là depuis 6 ans, mais Summer a bien l’impression que son fantôme rôde autour d’elle. Les discutions entre ses parents reprennent, pendant que la jeune fille avale difficilement ses pâtes.

     


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  • Dim. 20 février 2011.


    13h20. Beaumont Hospital, chambre 305 du 3e étage. Johanna est assise sur le bord du lit de son père. C’est enfin les vacances, elle peut désormais se permettre de passer ses journées avec son père. Elle parle et il écoute.


    -    Sallie passe tous les jours faire le ménage, alors que c’est pas vraiment la peine, tu vois. Je ne vais presque plus à la maison, vu que c’est les vacances. Tu sais que c’est les vacances, papa ? Bref, je lui ai dit de ne passer qu’une fois par semaine, comme ça, elle viendra vraiment pour quelque chose. Je pense. Tu crois pas, papa ? D’ailleurs, la télé du salon ne marche plus. Il faudra la faire réparer, ou même la changer. Elle commence à dater, tu sais. Ca doit faire quoi, 5 ans qu’on l’a ? Peut-être 6 même. Papa ? Papa ? Johanna secoue un peu son père. Il s’est endormi. Tant mieux, le pauvre a une mine vraiment affreuse, il est méconnaissable. Il a du perdre 20kg au moins. Bon, je vais profiter de ta petite sieste pour aller me prendre un petit café, je reviens vite ! dit-elle, même si elle sait qu’elle parle dans le vide.


    Mais avant qu’elle ne se lève du lit, elle sent une main tenter faiblement de la retenir. Il essaie difficilement de parler, d’articuler.
    -    J’allais prendre un café. Tu as faim ? Tu as soif ? demande t-elle, avec une lueur d’espoir en attrapant la petite bouteille d’Evian près du téléphone.  Depuis deux jours, John McBrown ne mange plus et ne boit presque plus.
    -    Non, je, je crois que, que… Je crois que c’est fini, qu’il tente désespérément de lui dire.
    -    Papa, je comprends pas. Je vais appeler une infirmière, d’accord ? Ne t’inquiète pas.
    John ne s’inquiète pas pour lui, oh non. Il s’inquiète pour sa fille. Car il sent bien qu’il ne va pas tarder à partir, à s’envoler. À rejoindre le ciel. Il s’inquiète tellement pour elle, son petit ange. Va-t-elle réussir à se débrouiller seule ? Par ses propres moyens ? Il l’espère, il y croit. Il croit en elle. Après tout, il l’a habitué depuis petite à ne faire confiance qu’à soi-même et à ne compter sur personne. Le départ de sa mère, Marianne, ayant profondément fragilisé la jeune fille, âgée de 6 ans à l’époque. Il y a encore trois jours, il essayer de la réconforter en lui disant qu’il veillerait sur elle, de là haut. Mais sera-t-il vraiment le cas ?
    -    Papa, papa, je suis là ! Regarde, les docteurs vont t’aider.
    Johanna tient fermement la main de son père, qui est d’une froideur effrayante. Mais l’infirmière et le docteur ne font rien. Ils ne bougent pas d’un centimètre. Son heure était pour bientôt, tout le monde le savait. Et rien n’aurait pu le guérir, c’était déjà trop tard lorsqu’ils ont découvert son cancer. Le malade respire une dernière fois, dans un dernier souffle, tout l’oxygène dont il est capable. Il pousse son dernier soupir, avant que l’imposante machine n’émette un long bip.
    -    Heure du décès ? demande calmement le médecin, tandis que Johanna tient encore son père, essayant de s’y accrocher comme si elle retenait sa vie.
    -    14h03, prononce l’infirmière.

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    15h15. Après une dernière étreinte avec son ex-colocataire, Mackenzie quitte définitivement le petit appartement, laissant Hayden dans une sorte de bulle de solitude. Oui, elle se sent très seule à ce moment là. Avec qui va-t-elle regarder des films d’horreur toute la nuit, avec qui va-t-elle pouvoir regarder Pretty Little Liars en faisant des commentaires à chaque nouvelle scène, avec qui va-t-elle faire une bataille de poireaux ou encore se teindre les cheveux en violet et faire des photos ? Mackenzie était devenue une véritable amie, voir même une sœur. La sœur rêvée qu’Hayden n’avait jamais eu. Et oui, la nature l’avait uniquement gâtée (est-ce bien le qualificatif à employer… ?) d’un grand frère chiant, débile et qui ne connaissait pas la définition du verbe « s’amuser ».


    Elle avait en revanche une bonne nouvelle : l’annonce avait était postée le matin même et pourtant, déjà un appel ! Hayden priait pour avoir des colocataires (filles, bien sûr, car les hommes sont des êtres qui ne savent ni utiliser un aspirateur, ni faire cuire des pâtes, ni rabaisser la cuvette des wc ou même nettoyer les poils de la douche) amusantes et avec une bonne pêche. Car la mauvaise humeur du matin (à part les lendemains de soirées…), non merci !


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  •     17h40. Theodore Burnamm, époux de Kennedy et père de Summer, rentre tout juste de son travail. Il était censé terminer son travail à 16 heures, mais quand on travaille dans le domaine de la cuisine, il y a toujours plein de clients inattendus. Mais il n’y a pas que ça. Sur le chemin du retour, il avait vu une affiche, une jeune femme qui désiraient des colocataires. L’idée germa petit à petit dans son esprit et il en fit part à sa femme :

    -    Peut-être que la mettre avec des jeunes de son âge la changerait ?
    -    Je ne sais pas…
    -    Moi je pense qu’il faut essayer. Ca fait bientôt 6 ans qu’elle est comme ça. 6 ans ! rappelle Theodore en essayant de convaincre sa femme.
    -    Je sais, mais si c’était pire ?
    -    Tu penses vraiment que ça peut être pire que ça ? Il faut essayer. On a plus grand-chose à perdre maintenant.
    À l’heure du diner, Theodore et Kennedy essaient, une nouvelle fois, de parler à leur fille. Après tout, l’idée de Theodore n’est pas idiote, et comme il l’a dit, ils n’ont plus grand-chose à perdre de ce côté-là…
    -    Chérie écoute, on pense à te faire habiter en colocation, commence Kennedy. N’obtenant aucunes réactions de la part de Summer, son mari continue.
    -    On pense que c’est une solution à explorer.
    -    Une solution à quoi ? demande négligemment la jeune fille.
    -    Eh bien… Une solution pour que tu redeviennes comme avant. Ou que tu sois mieux que maintenant, au moins. D’accord ? dit Kennedy avec prudence. Summer pousse un soupir ironique. Qu’elle soit mieux que maintenant, hein ? Ahahah. C’est juste pathétique, qu’elle pense.
    -    Regarde, c’est un appartement pas mal, d’après les photos. Tu seras avec deux filles, de ton âge. Tu pourras te faire des amies comme ça ! On peut aller le visiter mardi, d’accord ? Et si ça te plait, tu pourras peut-être emménager en fin de semaine.
    Le repas se termine, sans un mot pour Summer, en discussion animée autour de son déménagement peut-être imminent pour ses parents.

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    Mar. 22 février 2011.


    17h30.
    -    Kikou Kirikou ! lance une voix venue de nulle part, faisant sursauter Hayden, assise devant le canapé.
    -    Oh non… Mason.
    -    Dans le mile ! Alors, ça gaze ? Pas trop dure la vie en solitaire ?
    -    Qu’est-ce que tu fais là ? Avec ta blonde en plus, grogne la brune.
    -    Je rends visite à ma sœur chérie, trois jours que je t’ai pas vue, ooooh ! dit-il, tout en serrant sa sœur dans ses bras. Il sait qu’elle déteste quand il vient sans la prévenir (surtout avec Rose…).
    -    Ok, et elle, c’est quoi sa raison ? dit Hayden en désignant la fiancée de son frère.
    -    C’est Mason, répond sans se démonter celle-ci.
    -    Bien sûr. Je vous sers quelque chose ? Rose ? Toi qui te nourris de milk-shakes, peut-être que j’ai du lait périmé.
    -    Ca ira, dit Mason en essayant d’ignorer la mauvaise entente flagrante de sa sœur et de sa fiancée.
    -    Dans ce cas, si vous pourriez dégager, ça serait aimable à vous, deux personnes doivent passer pour l’appart’ et j’aimerai bien qu’elles ne sachent pas les déchets qu’il y a pu avoir une demi-heure avant elles.
    -    Qui t’as dit qu’on voulait être aimable ? demande la blonde sans perdre une occasion d’ouvrir sa bouche maquillée d’un rouge à lèvre trop foncé.
    -    Ecoute moi bien, ici t’es chez moi, si je veux que tu dégages tu dégages et… oh, c’est justement ce que j’ai envie que tu fasses, alors dehors, dit froidement Hayden en ouvrant en grand la porte de sortie.
    -    Je ne pars pas sans Mason.
    -    Ok, c’est bon, on s’en va. Merci Hayden pour ta graaaande hospitalité, je t’en remercie à genoux.
    -    C’est ça. Et la prochaine fois, débarrasse toi de ta sangsue avant de venir me voir.
    Hayden claque fermement la porte. Qu’elle la déteste cette blondasse sur-maquillée, mais qu’elle la déteste ! Qu’est-ce que son frère peut bien aimer chez elle, sincèrement ?


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  • 18h.
        Johanna erre depuis deux heures dans le Park East de Détroit, son parc préféré. Elle passait souvent ses après-midi d’été ici, avec son père, sur une couverture. Ils pique-niquaient le midi, puis, pendant que son père lisait un livre, Johanna jouait dans l’herbe fraîche ou dormait près de lui. Elle adorait vraiment cet endroit. Aujourd’hui, nous sommes en février mais il fait une douce température de 13 degrés. La jeune fille se pose sur le petit banc, près du peuplier sous lequel ils avaient l’habitude d’aller. Elle se revoie, avec son père. Et elle pleure, encore une fois. Le passé lui manque tellement. Ses plus belles années sont celles passées avec son père à Détroit. Que va-t-elle faire maintenant ? Elle se le demande bien.


    Elle va vendre leur maison. Elle est obligée. Car ses études de danse son chères, et jamais elle ne pourra les payer de sa poche. Son père en avait conscience, il avait mis de l’argent de côté pour elle. Mais Johanna préfère ne pas l’utiliser. Non. Elle va vendre leur maison et trouver un petit appartement. Seule, en colocation, peut importe. La solitude ne la dérange pas. Il n’y a désormais plus que la danse qui compte pour elle.

     

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    18h25.
        Hayden accueille la seconde personne. La première n’était pas ce qu’il y a de plus distrayant. Elle a même l’air très ennuyeuse. Une asiatique (acconpagnée de son père), une grosse intellectuelle qui voit les choses en très grand. Alors comme ça mademoiselle veut devenir présidente ? Mais bien sûr. Tente ta chance, écoute, pensait Hayden en se moquant intérieurement. Elle avait réussi à se débarrasser de cette fille boring en lui faisant croire qu’elle la rappellerait. Oui, c’est vil, mais tant pis.


    Cette fois-ci, une fille et ses deux parents. Il n’y a qu’eux qui lui répondent d’ailleurs, car la jeune fille ne décoche pas un seul mot. Elle observe vaguement la pièce principale, puis, suit ses parents ainsi que la locataire vers les chambres et la salle de bains. Pas mal pas mal, il faut le reconnaître. Et puis surtout, ses parents la lâcheront un peu et arrêterons de lui poser 101 questions à chaque fois qu’ils la voient.


    De son côté, Hayden essaie tant bien que mal de décrypter celle qui sera très certainement sa future colocataire. Elle n’a pas l’air très attrayante non plus, c’est vrai, mais il y a quelque chose chez elle qu’Hayden veut à tout prix découvrir.  Et puis elle est sûre que derrière ce je m’en-foutisme de première classe, il y a quelque chose d’autre. Vraiment.

    -    Alors, quand es-tu prête à emménager ici ? demande en souriant Hayden à Summer.
    -    Dès que possible, répond sa future colocataire, à la grande surprise de ses parents qui ne pensaient pas qu’elle accepterait.
    -    Vendredi, ça serait bien. Le vendredi (ainsi que le mardi et le samedi) sont les jours de repos d’Hayden. Eh oui, elle fait partie des rares personnes à travailler le dimanche, même si cela se fait de plus en plus.
    -    Eh bien, pas de problèmes, vendredi alors. Tu es sure de toi Summer ? lui demande son père.
    -    Bien sûr.
    -    Ok, dans ce cas, tu habiteras ici dès vendredi ! lance joyeusement Hayden.

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    25-07-2012

    Voilà, fin de la première MAJ ! Oui je sais, c'est court, MAIS !

    Merci de poster vos avis quels qu'ils soient :)

    Next maj ? Aucunes idées x)

    <3

     

    1 # 4

    Enaya08 : Première lectrice ahah :) Eh bien merci, ça fait bcp plaisir ^.^ Oui, je suis une grosse fan de VampireDiaries & PrettyLittleLiars donc des images de ces deux séries-là, on en verra :)

    Estelloo : Oui, mais ça ce n'est pas vraiment un secret qu'elles vont finir coloc' ;) Merci !

    #Kaaria# : Eh bien merci beaucoup :) J'espère que la MAJ 2 te plaira tout autant !


    4 commentaires


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